Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

166617

Mimesis, fiction, paradoxes

Françoise Lavocat

pp. n/a

Abstract

Les théories contemporaines de la fiction, comme les poétiques de la Renaissance, privilégient une conception de la mimesis fondée sur la vraisemblance : la démonstration du profit cognitif et moral de la fiction passe toujours par une définition de l’imitation (de quelque façon qu’on la définisse) fondée sur la rationalité. L’auteur de cet article examine tout d’abord le statut des contradictions et de l’impossible chez quelques théoriciens actuels (principalement J.-M. Schaeffer, M.-L. Ryan, L. Doležel) et poéticiens du 16e siècle (L. Castelvetro et F. Patrizi). Sont ensuite étudiées la forme et la fonction que prend l’impossible dans trois fictions narratives de la Renaissance. L’hypothèse majeure qui est défendue est que ces paradoxes permettent de penser le non-existant, dans la continuité de la scolastique médiévale et en relation avec une problématique religieuse, sérieuse ou parodique. Par là même, et en raison de leur auto-référentialité constitutive, les paradoxes inscrivent dans la fiction une réflexion sur elle-même qui n’a rien d’une apologie. La pensée de la fiction s’articule en définitive de façon bien différente dans les théories et dans les fictions elles-mêmes.

Publication details

Published in:

Majolino Claudio (2010) Penser la fiction. Methodos 10.

DOI: 10.4000/methodos.2428

Full citation:

Lavocat Françoise (2010) „Mimesis, fiction, paradoxes“. Methodos 10, n/a.