Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

154633

L'ombre de Dieu et le retrait de l'être (suite et fin)

Henri Declève

pp. 161-179

Abstract

Selon É. Souriau (1892-1979), la nature du questionnement philosophique interdit toute «option» pour ou contre «Dieu» (L'ombre de Dieu, 1955). L'instauration de l'homme par lui-même comporte bien une orientation vers le sublime, dont l'origine est un «ultra-naturel»; mais l'existence de ce dernier doit demeurer purement virtuelle. Selon Weischedel (Der Gott der Philosophen, 1971), le même questionnement se renie dès qu'il accepte de trouver en «Dieu» la réponse qui le mène à son terme; mais il se pervertit également s'il prétend n'être pas constitué par un «Vonwoher?», dont l'homme n'est pas l'origine. Pour Souriau, «l'ombre de Dieu» se profile, tutélaire et illusoire, en chacune des œuvres qui marque la recherche infinie de notre existence sublime. Pour Weischedel, seule la pensée du «retrait de l'être» (Heidegger) dépasse le nihilisme moderne; en reconnaissant le «Vonwoher?», elle maintient la dynamique de ce sens qu'avaient cherché, mais en se fourvoyant, les anciennes théodicées.

Publication details

Published in:

(1988) Revue philosophique de Louvain 86 (70).

Pages: 161-179

Full citation:

Declève Henri (1988) „L'ombre de Dieu et le retrait de l'être (suite et fin)“. Revue philosophique de Louvain 86 (70), 161–179.