Le droit au suicide assisté et à l'euthanasie
une question de respect de l'autonomie?
pp. 43-57
Abstract
Paradoxalement, la même notion d'autonomie se retrouve dans un argument pour et un argument contre le droit moral au suicide assisté et à l'euthanasie. Un des arguments classiques en faveur de ce droit, avancé notamment par Dworkin, se fonde en effet sur le principe du respect de l'autonomie, alors que ceux qui s'opposent à ce droit invoquent souvent la valeur des personnes en tant qu'agents autonomes. L'A. soutient que l'argument libéral de Dworkin et al. implique un droit moral élargi, qui ne concerne pas seulement les personnes en phase terminale. Il discute ensuite de l'affirmation de Velleman selon laquelle cet argument souffre d'une incohérence; invoquer l'idée que la mort d'une personne est un bienfait pour elle impliquerait que l'on suppose que cette personne est dotée d'une valeur que la mort détruirait. L'A. montre que la plausibilité apparente de ce contre-argument est due à une confusion entre différents concepts évaluatifs.
Publication details
Published in:
(2003) Revue philosophique de Louvain 101 (1).
Pages: 43-57
Full citation:
Tappolet Christine (2003) „Le droit au suicide assisté et à l'euthanasie: une question de respect de l'autonomie?“. Revue philosophique de Louvain 101 (1), 43–57.