À part une page d'un traité connu seulement par une traduction latine, on ne trouve, dans l'œuvre subsistante d'al-Kindī, aucun développement suivi qui serait consacré spécifiquement au temps. Mais le thème en revient souvent dans des contextes divers: perspectives cosmologiques, théologiques, vues sur le développement historique du savoir, morale, métaphysique. Le temps apparaît ainsi, chez ce philosophe, comme un aspect de la finitude et de la précarité de l'univers, de la faiblesse de l'homme, et aussi le milieu dans lequel il peut accroître sa science et préparer son salut.