Brentano et Husserl sur la perception sensible
pp. 37-72
Abstract
On nous a habitué, dans les études husserliennes, à traiter de la question du rapport de la phénoménologie des Recherches logiques à Brentano dans la perspective de la critique que Husserl adresse à la théorie immanentiste de l’intentionnalité dans cet ouvrage*. Mais cette perspective laisse dans l’ombre un enjeu fondamental de la question qui sous-tend les discussions de Husserl dans la § 15 de la cinquième Recherche et dans l’Appendice au deuxième volume de l’ouvrage, à savoir ce que j’appellerai par commodité la thèse du caractère coextensif de la conscience, de l’intentionnalité et de la pensée. Je voudrais montrer que la critique que Husserl adresse à cette thèse s’appuie sur la distinction introduite dans ses premiers travaux à Halle entre les actes et les contenus sensibles ou contenus primaires, plus précisément entre deux classes au sein de l’expérience sensible, la première correspondant aux phénomènes psychiques de Brentano, l’autre, qui n’est pas intentionnelle, correspond à ce qu’il est maintenant convenu d’appeler la conscience ou l’expérience phénoménale.
Publication details
Published in:
Seron Denis (2011) Expérience et représentation. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 7 (1).
Pages: 37-72
Full citation:
Fisette Denis (2011) „Brentano et Husserl sur la perception sensible“. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 7 (1), 37–72.