Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

228447

De Anthony Trollope, He Knew He Was Right 

entre psycho-récit et monologue narrativisé 

Marjorie Sabbatorsi

pp. 29-44

Abstract

Dans la plupart des romans victoriens, le narrateur, parfaitement maître de son œuvre, tient le rôle d'un véritable guide pour le lecteur. Ainsi, il le rassure et lui communique des informations essentielles à la compréhension de l'histoire racontée. Les derniers romans du XIXe siècle diffèrent de leurs prédécesseurs par la présence moins évidente du narrateur, qui donne désormais plus de voix à ses personnages. Anthony Trollope, illustre représentant du roman psychologique, a toujours accordé une place importante aux pensées de ses personnages. Ceci est particulièrement manifeste dans He Knew He Was Right (1869), où il parvient, avec une grande dextérité et tout en conservant une certaine fluidité narrative, à passer du « psycho-récit » au « monologue narrativisé » pour reprendre les termes de Dorrit Cohn – ou, autrement dit, du discours indirect au discours indirect libre. Le narrateur ne disparaît pas totalement du récit mais s'efface aux yeux du lecteur, donnant ainsi plus de consistance à ses personnages mais semant le doute sur l'identité de celui à l'origine des sentiments exprimés : s'agit-il du narrateur ou du personnage ?

Publication details

Published in:

(2017) Écriture impressionniste et monologue intérieur II. Modèles linguistiques 76.

Pages: 29-44

DOI: 10.4000/ml.5221

Full citation:

Sabbatorsi Marjorie (2017) „De Anthony Trollope, He Knew He Was Right : entre psycho-récit et monologue narrativisé “. Modèles linguistiques 76, 29–44.