Hugh MacColl est présenté d’ordinaire comme un pionnier des logiques modales et multivalentes, suite à son introduction de modalités qui vont au-delà de la simple vérité et fausseté. Mais un examen plus attentif montre que cet héritage est discutable et devrait tenir compte de la façon dont ces modalités procédaient. Bien que MacColl ait conçu une logique modale au sens large du terme, nous montrerons qu’il n’a pas produit une logique multivalente au sens strict. Sa logique serait comparable plutôt à une « logique non-fregéenne », c’est-à-dire une logique algébrique qui effectue une partition au sein de la classe des vérités et faussetés mais n’étend pas pour autant le domaine des valeurs de vérité.