Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

174391

Leçons de choses. L'invention du savoir économique par ses premiers professeurs 

Antonio Genovesi et Cesare Beccaria

Philippe Audegean

pp. n/a

Abstract

C’est en territoire italien, à l’université de Naples, qu’est créée la toute première chaire d’économie, inaugurée en 1754 par Antonio Genovesi. La seconde chaire italienne est inaugurée en 1769 à Milan par Cesare Beccaria. Ces professeurs doivent répondre à une exigence de justification et de définition : pourquoi un nouveau savoir, et quelle est sa compétence ? Le savoir économique apparaît alors comme la première des « sciences humaines » qui n’ait pas vocation à interpréter des textes, puisqu’elle se donne pour tâche d’analyser des choses. À l’ère de l’herméneutique succède celle de l’anthropologie. En ce sens, l’économie prolonge un geste déjà tenté par le droit naturel moderne, qui avait voulu soustraire la science du droit au règne des textes. Mais en prolongeant ce geste, elle veut aussi dépasser cette discipline, comme une jeune science qui non seulement pallie les imperfections de son aînée, mais prend définitivement sa relève.

Publication details

Published in:

Marquer Éric (2007) Le philosophe et le marchand. Astérion 5.

DOI: 10.4000/asterion.824

Full citation:

Audegean Philippe () „Leçons de choses. L'invention du savoir économique par ses premiers professeurs : Antonio Genovesi et Cesare Beccaria“. Astérion 5, n/a.