Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

173476

La corrélation chez les grammairiens grecs

problèmes de métalangage

Frédéric Lambert

pp. 115-137

Abstract

Bien que le grec présente un riche système de termes corrélatifs, les grammairiens grecs n’ont pas accordé une grande importance aux faits de corrélation dans leurs traités. Néanmoins, les Grecs avaient une famille lexicale spécialisée pour désigner cette notion avec le verbe antapodidonai. L’article a trois objectifs. D’abord, il explore les sources philosophiques et rhétoriques et montre que les philosophes et les rhéteurs grecs avaient préfiguré le concept de corrélation. Ensuite, en explorant la tradition grammaticale, nous pouvons voir que les grammairiens grecs n’ignoraient ni les termes corrélatifs ni les faits de corrélation, mais ils ne prenaient pas en considération le niveau du système corrélatif, à l’exception d’Apollonios Dyscole (bien que la notion de corrélation n’ait été tirée au clair que chez Michel le Syncelle). Enfin, pour expliquer cette situation, nous suggérons trois raisons : l’interaction entre la rhétorique et la grammaire, le rôle des comparaisons et une conception de la syntaxe essentiellement restreinte aux mots.

Publication details

Published in:

(2010) Catherine II et les langues. Histoire Épistémologie Langage 32 (1).

Pages: 115-137

Full citation:

Lambert Frédéric (2010) „La corrélation chez les grammairiens grecs: problèmes de métalangage“. Histoire Épistémologie Langage 32 (1), 115–137.