Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

169041

La mondanité du jeu et de l'image selon Eugen Fink

Raphaël Célis

pp. 54-66

Abstract

Quoiqu'il appartienne au travail phénoménologique de dépasser la compréhension ontique de l'ego, il est néanmoins vrai que la définition des voies d'accès de cet ego à la mondanéité fondamentale ne peut se défendre de produire une pensée anthropologique déterminée. Dans ses premiers essais, d'inspiration husserlienne, Fink a clairement montré que la conceptualisation dominante de la phénoménologie du vécu comme « acte » au sens d'un être-en-vue spontané va de pair avec une compréhension de l'être-homme comme praxis, agir et liberté. Mais alors que Heidegger, creusant dans le même sens, s'était engagé à montrer que la mondanéité est originairement découverte sur le mode de l'être-disponible (Zuhandenheit) et donc du souci agissant (Besorgen), Fink a peu à peu pris ses distances à l'égard de cette précompréhension foncièrement pratique du Dasein. Les thèmes successifs de l'image et du jeu ont été pour lui les pistes essentielles d'une recherche vers d'autres figures existentiales de l'intramondanité. L'auteur se propose de faire saillir la continuité rétrospective de cette recherche et d'en dégager les implications critiques.

Publication details

Published in:

(1978) Revue philosophique de Louvain 76 (29).

Pages: 54-66

Full citation:

Célis Raphaël (1978) „La mondanité du jeu et de l'image selon Eugen Fink“. Revue philosophique de Louvain 76 (29), 54–66.