Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

166827

La maîtrise et la conservation du corps vivant chez Descartes

Fabien Chareix

pp. n/a

Abstract

Les textes dans lesquels Descartes tente de donner une analyse mécaniste du vivant forment l’une des contributions majeures à l’histoire des sciences naturelles. Mais, annexée à la physique cartésienne, elle a été jugée réductrice et insuffisante, voire dangereuse, par de nombreux courants historiographiques ou philosophiques qui préfèrent au système cartésien l’empirisme des Lumières. Mais c’est donner une image bien pauvre de la science cartésienne du vivant que de la considérer comme un discours visant à construire une catégorie éthique et ontologique de l’animalité. En analysant les éléments qui font de la pensée cartésienne du vivant une science, cet article tente de montrer que c’est sur le terrain du seul savoir que le statut du corps vivant peut être compris pour ce qu’il est : une hypothèse ouverte. Les interprétations morales de la doctrine de l’animal-machine, qui feignent de ne pas voir ce fondement épistémologique, ne peuvent se prévaloir d’aucun fondement historique ou philosophique pour donner sens à leur lecture biaisée.

Publication details

Published in:

(2003) Figures de l'irrationnel. Methodos 3.

DOI: 10.4000/methodos.112

Full citation:

Chareix Fabien (2003) „La maîtrise et la conservation du corps vivant chez Descartes“. Methodos 3, n/a.