Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

165236

L'ouïe à l'épreuve du goût dans la culture européenne du xviiie siècle

Hélène Cussac

pp. 101-120

Abstract

La question du goût en tant que faculté qui perçoit le beau concerne au xviiie siècle au premier chef le sens de l’ouïe. Cet article revient donc sur quelques questions d’importance dans toute l’Europe des Lumières : la perception auditive est-elle une affaire de sensibilité naturelle ou d’éducation ? Quelles parts respectives fait-elle aux idées et au sentiment ? Sur quels critères la sensation conduit-elle à juger d’un beau son ? Quelles incidences sur la perception auditive peut avoir la façon des théoriciens et des philosophes d’envisager le goût ? S’il est nécessaire d’avoir « une tête harmonique » pour « saisir toutes les nuances qui nous échappent », comme l’écrit Louis-Sébastien Mercier à la fin du siècle, cela veut-il dire que l’organe serait insuffisant à faire éprouver le sentiment du beau ? Sachant que le goût de l’oreille a à voir aussi, à en croire Diderot, le penseur de la mécanique naturaliste de l’ouïe, avec la morale, comme il l’affirme dans le Salon de 1767, l’article rend compte de la complexité de la réflexion à partir d’un panorama observant la notion de plaisir transmis par le sens de l’ouïe, puis la capacité de l’organe dans la perception et le jugement de ce plaisir, enfin l’évolution des idées sur le sens de l’ouïe.

Publication details

Published in:

(2018) L'ouïe dans la pensée européenne au XVIIIe siècle. Revue germanique internationale 27.

Pages: 101-120

DOI: 10.4000/rgi.1786

Full citation:

Cussac Hélène (2018) „L'ouïe à l'épreuve du goût dans la culture européenne du xviiie siècle“. Revue germanique internationale 27, 101–120.