La question esthético-politique chez Rousseau et Schiller
pp. 119-132
Abstract
Les Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme peuvent se comprendre comme une tentative visant à sortir de l’impasse dans laquelle les thèses néo-platoniciennes de Rousseau ont engagé la réflexion esthétique. Schiller ne se contente pas de répéter la doxa éclairée : son texte enregistre lucidement la critique rousseauiste, pour en proposer le dépassement. Il invente ce faisant une philosophie de l’art qui substitue à une esthétique de l’identification aliénante une théorie du Jeu comme autonomie recouvrée du sujet, prélude à son émancipation politique. Mais si sa thèse de l’art comme mémorial de la dignité humaine est appelée à un riche avenir, celle de la politique comme œuvre d’art est grosse des pires dérives politiques.
Publication details
Published in:
(2004) Friedrich Schiller. La modernité d'un classique. Revue germanique internationale - ancienne série 22.
Pages: 119-132
DOI: 10.4000/rgi.1031
Full citation:
Hartmann Pierre (2004) „La question esthético-politique chez Rousseau et Schiller“. Revue germanique internationale - ancienne série 22, 119–132.