Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

164022

De la circoncision comme philosophème

Gérard Bensussan

pp. 43-57

Abstract

Dans la quasi-définition hyperbolique qu’en donne Derrida, la circoncision s’effectue toujours sans (mémoire, événement, moi, sujet). Là où, pour Hegel, la négation se nie et l’aliénation s’aliène, le sans vient inciser chirurgicalement la texture même de la langue spéculative, laquelle assure continûment la « reprise dans le concept ». La différance consigne ainsi l’impossibilité de la guérison dialectique et de l’accomplissement salutaire où s’annuleraient le différemment, l’attente, la non-venue. La circoncision nomme donc une coupure, une séparation, un disjointement, dont elle fournit dans l’œuvre de Derrida le philosophème le plus propre.

Publication details

Published in:

Ferrié Christian, Rogozinski Jacob (2016) Jacques Derrida entre France et Allemagne. Les Cahiers Philosophiques de Strasbourg 39.

Pages: 43-57

DOI: 10.4000/cps.319

Full citation:

Bensussan Gérard (2016) „De la circoncision comme philosophème“. Les Cahiers Philosophiques de Strasbourg 39, 43–57.