La phénoménologie révèle les modalités affectives comme modulations de la structure temporelle (Horizon-Instant) de l'existence (Cf. le texte de Heidegger sur l'ennui, 1929). Mais ce qui spécifie la temporalité propre dans sa dimension relationnelle, c'est la rencontre: elle suscite l'axe bipolaire d'amplitude ou du repli de l'existence (plaisir-douleur, joie-tristesse, selon les états: émotion, passion, sentiment). La rencontre porte le signe originel d'une polarité affective dont le paradigme fondateur se prend dans la «relation» désirante parentale (d'où relève la structure génétique de l'enfant en sa polarité propre masculine ou féminine). Celle-ci sera déterminante de la transcendance polarisée qui affecte toute rencontre, et génératrice de toute mise en «sens», dans l'ordre culturel et même dans l'ordre formel. Car la différence existentielle sexuée s'origine à la «différence» existentiale, laquelle ouvre effectivement le «sens» dans l'axe du Temps qui est don de l'Être.