La démarche même de l'histoire des sciences place l'historien entre histoire et philosophie. Mais les deux opèrent dans des plans orthogonaux. La dernière établit des liens par exemple entre les sciences et d'autres activités humaines, et, comme la science, elle recherche des lois. La première, par contre, confronte le chercheur à une infinité de phénomènes qui ne sont liés par aucune loi. La première partie du travail montre que la science mène forcément à des questions philosophiques et examine la nature de ces questions. La seconde partie esquisse la complexité qui fait partie de la richesse de l'histoire. Les cheminements du progrès scientifique, eux aussi, défient le plus souvent toute explication philosophique.