Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

152757

La justification du principe de non-contradiction

Thomas de Praetere

pp. 51-68

Abstract

Cet article est une critique de la justification aristotélicienne du principe de non-contradiction (PNC) par réfutation de ses adversaires. Je tente de mettre en lumière cinq erreurs contenues dans la réfutation. Premièrement, il n'est pas nécessaire de renoncer à exiger de l'adversaire au PNC qu'il formule une proposition complète (et non un simple mot) au début de la réfutation. Deuxièmement, Aristote passe insensiblement de «signifier» à «signifier quelque chose de déterminé». Troisièmement, la démonstration est inductive et ne saurait dès lors prétendre à l'universalité. Quatrièmement, Aristote n'est pas fidèle à sa propre définition du sens. Et cinquièmement, la réfutation ne tient pas compte de la spécificité de certains des adversaires au PNC. Pour terminer, je fais remarquer qu'Aristote raisonne sans postuler de réciprocité entre lui et son interlocuteur, ce qui invalide une partie de sa stratégie argumentative: celle qui consiste à considérer que lorsque la pétition de principe est commise par l'autre, elle constitue plus qu'une pétition de principe.

Publication details

Published in:

(1998) Revue philosophique de Louvain 96 (1).

Pages: 51-68

Full citation:

de Praetere Thomas (1998) „La justification du principe de non-contradiction“. Revue philosophique de Louvain 96 (1), 51–68.