Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

152278

Le concept Leibnizien d'entélechie et sa source aristotélicienne

Annick Latour

pp. 698-722

Abstract

Le terme entéléchie, créé par Aristote pour désigner l'acte par rapport à la puissance, est repris par Leibniz à partir de 1691, autour de l'avènement de la Dynamique, pour s'appliquer à la substance. Chez Aristote, par distinction avec l'énergie, l'entéléchie se réfère à une actualité statique. Leibniz l'intègre en se référant à l'entéléchie première, à l'âme et à la forme, pour dénoter le fondement substantiel animé du monde. Mais cette seule association approximative dénature Aristote et tronque les raisons de l'emprunt. Leibniz se fonde aussi sur la perfection, et peut-être aussi sur la, finalité de l'entéléchie: ainsi s'expliquent la réalité et la réalisation de l'acte substantiel. De plus, Leibniz retient une part de l'acte véhiculé par le concept, mais en gomme consciemment la polarisation (puissance / accomplissement). Deux emplois leibniziens du concept d'entéléchie se découpent ainsi: l'un, large, désigne l'ensemble de la substance animée; l'autre, plus technique, ne recoupe plus que la force active primitive.

Publication details

Published in:

(2002) Revue philosophique de Louvain 100 (4).

Pages: 698-722

Full citation:

Latour Annick (2002) „Le concept Leibnizien d'entélechie et sa source aristotélicienne“. Revue philosophique de Louvain 100 (4), 698–722.