Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

151800

Vrai, faux, persuasion et vraisemblance

Dialectique et rhétorique chez Aristote

Justine Garzaniti

pp. 311-332

Abstract

Comment persuader sans tomber dans la tromperie ou dans la séduction? Quelle place joue la persuasion dans notre connaissance, au niveau du savoir acquis et du processus d'apprentissage? Tout d'abord, lorsque persuasion et vraisemblance concernent le domaine de l'opinion, deux critères contribuent à éviter l'erreur: d'une part les endoxa, qui au-delà de leur statut vraisemblable appartiennent aux croyances propres d'une société donnée, et d'autre part l'exigence d'une intention bonne, critère significatif en dialectique dans son opposition à la sophistique, mais factice en rhétorique en raison de la finalité persuasive de celle-ci. Ensuite, persuasion et vraisemblance ont un statut différent dans la science générale de l'étant et dans la science particulière des principes de chaque discipline scientifique, et dans cette dernière lorsqu'elles concernent le contenu ou la méthode. De plus, le crédit accordé à la science est spécifique en raison de l'objet et de la nature de la connaissance scientifique. Finalement, la place de la persuasion dans l'opinion et dans la science se traduit par les différentes déclinaisons du rapport à autrui.

Publication details

Published in:

(2007) Revue philosophique de Louvain 105 (3).

Pages: 311-332

Full citation:

Garzaniti Justine (2007) „Vrai, faux, persuasion et vraisemblance: Dialectique et rhétorique chez Aristote“. Revue philosophique de Louvain 105 (3), 311–332.