Metodo

International Studies in Phenomenology and Philosophy

Journal | Volume | Article

124484

Le mutisme comme phénomène

Une lecture de L'Animal que donc je suis

Thomas Bolmain

pp. 120-150

Abstract

Il ne va pas de soi d’offrir dans le cadre d’un recueil d’hommages au travail de Daniel Giovannangeli la lecture d’un ouvrage tardif de Jacques Derrida. Durablement impressionné par le triple envoi de 1967 (L’Écriture et la Différence, La Voix et le phénomène, De la grammatologie), Giovannangeli ne parle en fait guère de ce Derrida-là. Du Derrida censément « politique », ou « éthique », il est surtout fait mention de Spectres de Marx (1993) ou de Donner le temps (1991) ; ce qui contraste avec l’obstination patiente et répétée qui est celle de l’auteur à déplier dans leurs conséquences ultimes l’Introduction à L’Origine de la géométrie (1962) ou Le Problème de la genèse dans la philosophie de Husserl (1953-54). De là à déceler, contre un certain devenir-monde de la textualité derridienne, un parti pris pour la sobriété phénoménologique du premier Derrida, il y a un pas que l’on se gardera de franchir.

Publication details

Published in:

Gavray Marc-Antoine, Gély Raphaël, Richard Sébastien (2014) Don — Langage — Contretemps: Diagonales giovannangeliennes. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 10 (11).

Pages: 120-150

Full citation:

Bolmain Thomas (2014) „Le mutisme comme phénomène: Une lecture de L'Animal que donc je suis“. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 10 (11), 120–150.